Regard sur l'évaluation
La place de l'évaluation dans la société québécoise
L'évaluation ne date pas d'hier, mais elle a connue plusieurs changements au fil des années. On peut notamment dire que la perception que l'on avait de l'évaluation à l'époque n'est plus la même qu'aujourd'hui. En effet, à un certain moment, celle-ci avait une « connotation péjorative », ainsi les gens tentaient de l'éviter le plus possible (SCALLON, G. 2004). On l'appelait d'ailleurs « la mesure du rendement » (SCALLON, G. 2004). En fait, on s'en servait pour sélectionner des individus, pour offrir des promotions et pour la délivrance de diplômes. De plus, les évaluations n'étaient pas très diversifiées. Nous retrouvions les questions vrai ou faux, à réponses brèves et à choix de réponses qui faisaient office d'évaluation (SCALLON, G. 2004).
« À partir des années 1960, de nombreux systèmes éducatifs ont eu pour mission de faire réussir le plus grand nombre d'élèves. Cette tendance a mis en relief une facette jusqu'alors négligée de l'évaluation qui se définissait comme un processus de vérification continue dont le but était de guider la démarche d'enseignement et d'apprentissage. Orienter et assurer la progression de chaque élève, telle était la fonction formative de l'évaluation. » (SCALLON, G. 2004).
Aujourd'hui, nous sommes tous d'accord pour dire que l'évaluation sommative est nécessaire aux enseignants pour mettre les notes au bulletin. Par contre, pour pouvoir donner des notes et avoir un réel portrait des élèves qui composent notre classe, il ne faut pas se fier seulement aux évaluations sommatives, mais bien utiliser à son maximum l'évaluation formative. Cette dernière est effectivement importante, car ce que nous voulons voir en tant qu'enseignants, c'est la progression des apprentissages des élèves (MELS, 2013).
Il est important également de mentionner que selon l'article 19 de la Loi sur l'instruction publique, l'enseignant a le droit de choisir les instruments d'évaluation des élèves qui lui sont confiés afin de mesurer et d'évaluer constamment et périodiquement les besoins et l'atteinte des objectifs par rapport à chacun des élèves qui lui sont confiés en se basant sur les progrès réalisés. Il appartient donc à l'enseignant de choisir les moyens pour évaluer les apprentissages des élèves (MELS, 2013).
